Cris, comment analysez-vous ce match nul ?
On n'a pas fait un grand match, on n'a pas réussi à mettre en place notre jeu. On n'a pas su garder le ballon, ni frapper au but. C'est difficile de marquer dans ces conditions. Pendant deux semaines, on ne s'est pas entraînés ensemble. Mais on ne peut pas se chercher d'excuses. On ne doit pas lâcher, même si c'est face à des Grenoblois mal classés qui ont disputé le match de leur vie.
Vous parvenez à savoir pourquoi ?
Ça s'explique par des manques d'attention. On est également trop gentils. Les adversaires, quand ils jouent contre nous, sont méchants. Il faut être comme eux. Ce soir, on n'était pas bien. On était très relâchés, on n'a pas joué le même match que contre Marseille (5-5). On avait laissé déjà deux points, on en laisse deux autres là. On pouvait profiter de la défaite de Bordeaux (0-1 devant Valenciennes) pour passer devant. Il va falloir se pencher sur tous ces problèmes.
Notamment celui de la défense. Déjà 17 buts encaissés en 13 journées. Qu'est-ce que ce serait sans Lloris ?
Heureusement qu'il est là ! Sinon, ce serait plus. C'est dur à accepter. Ces dernières saisons, on était soit la première soit la deuxième meilleure défense du championnat. Cette saison, on n'est pas loin d'être la pire (NDLR : la 13e). Si on veut être champions, on n'a pas le droit de prendre autant de buts que ça. Il faut être plus concentré, plus agressifs.»
«A 1-0, il fallait fermer derrière, être beaucoup plus concentrés. On était onze contre dix, on ne devait pas encaisser un but comme ça.»
L'entraîneur était en colère...
Il a raison. C'est normal ! A 1-0, il fallait fermer derrière, être beaucoup plus concentrés. On était onze contre dix, on ne devait pas encaisser un but comme ça.
Que s'est-il passé justement sur l'action ?
Sur un long dégagement, l'attaquant (Ljuboja) était à la limite du hors jeu. Il a réussi un bon contrôle et il nous a tués.
Est-ce que, comme souvent cette saison, l'OL va offrir un autre visage en Ligue des champions, mardi à Florence?
La Ligue des champions, c'est une autre compétition. L'objectif, c'était la qualification. Maintenant, on a l'opportunité d'aller chercher la première place. Ça va être difficile car la Fiorentina vise un billet pour les huitièmes. On s'attend à un match très physique, comme la saison passée (2-1). On était prêts, c'est ce qui avait fait la différence.
Et cette saison ?
Ce soir, non, on n'était pas prêts!»